En juillet, nous étions en mission au sud de la Tunisie, région de Gabès, territoire de l’OASIS de Chenini.
Une belle dynamique humaine s’est mise en place avec nos partenaires et amis des organisations SODEV et ASOC (association de sauvegarde de l’Oasis de Chenini) pour soutenir des activités génératrices de revenus pour 2 femmes de cet OASIS (Fatima et Mounira) : un projet de restauration à partir de produits du terroir de l’oasis et un projet d’hébergement en chambre d’hôtes.
Autour de l’Oasis de Chenini, comme sur beaucoup de territoires dans le monde, des processus d’industrialisation et d’urbanisation déconnectés des équilibres du territoire ont engendré de l’activité économique mais aussi un certain chaos : une pression et un déséquilibre notamment sur les ressources en eau, sur les terres agricoles et donc sur la biodiversité. Plus globalement, le développement économique et démocratique de la Tunisie souffre encore d’une corruption importante qui empêche l’émergence à l’échelle nationale d’initiatives entrepreneuriales et solidaires.
A l’intérieur de l’Oasis, un ordre de VIE et le calme continuent cependant à régner, entretenu par des agriculteurs, leurs savoir-faire ancestraux et par la société civile ; des légumes de très bonne qualité poussent sous les arbres fruitiers eux mêmes protégés par des palmiers...
Pour faire naitre une intelligence territoriale, la dynamique consiste à créer du lien et une organisation entre ces agriculteurs, des jeunes, des femmes, des architectes, des financements solidaires…Cette intelligence humaine permet de faire émerger des activités économiques pérennes et respectueuses de la vie.
Un chantier d'aménagement organisé autour d’un repas convivial a permis de lancer cette dynamique sur la parcelle de Fatima.
De beaux moments partagés qui renforcent les forces et la volonté de chacun d'avancer.
L’organisation part de la base, des ressources locales, puis se construit petit à petit à des échelles plus importantes, jusqu’à partager des compétences, des expériences et des solutions entre nos territoires méditerranéens (C’est l’objectif du réseau AREMDT et de ses partenaires)
Narjiss, étudiante à l’université Aix-Marseille, a aussi mobilisé ses compétences cinématographiques lors de cette mission pour prendre des images et des interviews de cette belle dynamique.